La nuit au ciel étoilé,
Balayé par l’aquilon,
S’évade dans les brumes violacées
Des premières aubes de l’hiver.
De sa virginité originelle,
La neige épouse la nature en sommeil,
Etreignant de ses bras maternels
La chaumière, au loin, isolée.
Face aux crépitements
D’une bûche dans l’âtre rougeoyant,
Un quidam sans âge
Redécouvre ses racines oubliées
Sous un grésil épars
Qui lustre ses souvenirs.
Des arabesques diaprées,
Par le vent, inspirées,
S’unissent complices
Aux cimes des sapins,
Qu’un manteau de poudreuse
Protège de sa douceur
Sous les astres étincelants
D’un hiver éternel.
DKA