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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 14:40

La nuit au ciel étoilé,

Balayé par l’aquilon,

S’évade dans les brumes violacées

Des premières aubes de l’hiver.

De sa virginité originelle,

La neige épouse la nature en sommeil,

Etreignant de ses bras maternels

La chaumière, au loin, isolée.

Face aux crépitements

D’une bûche dans l’âtre rougeoyant,

Un quidam sans âge

Redécouvre ses racines oubliées

Sous un grésil épars

Qui lustre ses souvenirs.

Des arabesques diaprées,

Par le vent, inspirées,

S’unissent complices

Aux cimes des sapins,

Qu’un manteau de poudreuse

Protège de sa douceur

Sous les astres étincelants

D’un hiver éternel.

 

                                DKA

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 14:15

Au bout d’un corridor, orphelin de soleil,

Hanté par le silence, troublé par le crachin,

Derrière des barreaux sans âme, absence de chemin,

Sans espoir, l’homme attend sans trouver le sommeil.

 

La vie enveloppée par des silences indécents,

Secondes interminables, dans une geôle sordide,

S’écoulent lentement dans le regard morbide

D’une puissance divine qui renia l’enfant.

 

Dans l’obscurité, ton cri épouse les nuages,

Ultime amertume d’une destiné qui s’enfuit,

Par-delà l’espérance qu’une société détruit

Au nom de partialités issues d’un autre âge.

 

Petit noir entravé, la substance mortelle

Colonise ton corps, envol tel un morio,

Dans la sérénité de ton nouveau ghetto.

Tu es né du mauvais côté de l’arc-en-ciel !

 

                                                              DKA

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:49

Vivre sans toi,

C'est ne plus partager les derniers rayons du soleil,

Ne plus ressentir la douceur d'un matin du mois de mai,

S'éveiller dans le vide du lit que tu as déserté.

 

Vivre sans toi,

C'est se promener seul au printemps et ne plus voir le soleil,

Ne plus entendre, dans les feuillages, les oiseaux qui gazouillent,

Ne plus déposer chaque matin, sur ton corps, une rose parfumée

 

Vivre sans toi,

C'est perdre, jour après jour, le goût de tes baisers,

Sentir peser dans mon cœur le manque de tes sourires,

Oublier un peu la douce mélodie de ta voix.

 

Vivre sans toi,

C'est laisser une larme, qui te ressemble, couler sur ma joue,

Ne plus te prendre la main quand tu es malade,

Ne plus jamais jouir de la chaleur de ton corps.

 

Vivre sans toi,

C'est être orphelin de nos plus beaux rêves,

Ne plus être réveillé par tes lèvres brûlantes,

Ne plus se rejoindre dans l'extase de nos nuits.

 

Vivre sans toi,

C'est ne plus pouvoir te dire : "je t'aime".

 

                                                         DKA

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:44

Une brume opaque étend son linceul sur ma vie,

Capturant de ses bras de ténèbres mon bonheur.

Les yeux rougis, je reste assis durant des heures,

Pleurant ces instants qui disparaissent dans l’oubli.

 

Mon cœur, vers une folie que je ne maîtrise plus,

Regrette ces caresses que l’on nous a dérobées.

De toi, il ne me reste que mes sens chavirés

Par cette douceur que tu ne m’offriras plus.

 

Des larmes de sang s’écoulent le long des souvenirs

Qui s’évanouissent durant ces journées de peine !

Je lutte contre cette passion qui se muera en haine

Et les serres de l’obscur ne cessent de me punir.

 

Les sanglantes déchirures de ton ultime absence

Ravivent les blessures de mon âme inutile.

Et mon désespoir, par ces quelques vers futiles,

Appelle de ses vœux à quitter cette errance.

 

                                                          DKA

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 21:29

Debout dans les frimas, parfois il pense à l’homme ;

A lui qui a donné mais qui a vite repris.

Fugace certitude, il a seulement détruit

Les bonheurs innocents de ce tout petit homme.

 

De sa haine, le fer rouge lui a ouvert le cœur ;

Entaille sanguinolente en marge de la vie,

Fracture d’un inconscient qui bloquait ses envies,

Chaque journée le petit s’éloignait du bonheur.

 

Les nombreux coups reçus ont fait mûrir l’enfant,

Cruel manque d’une période qu’il ne reverra plus.

L’adolescent ermite dans la foule survécut,

Le regard déjà mort mais toujours avançant.

 

Une vie ne suffit pas à crier le dégoût

De ces années volées qu’on ne rattrape pas.

Ecorché vif, adulte il ne l’oubliera pas

Mais malgré les épreuves, il restera debout.

 

                                                      KA'd

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 21:27

Sur le sentier exclu des sensations charnelles,

Chemin escarpé loin d’un monde le refusant,

Au milieu de nulle part, il tremble en avançant

S’éloignant d’un destin, d’une histoire plus cruelle.

 

Les yeux éteints et morts, le cœur pesant du poids

De cette plaie ouverte que la vie a creusée,

Il gravit cette pente sans jamais se retourner,

Tentant, de sa mémoire, d’abolir les émois.

 

Terrassé par l’effort, il atteint la frontière

D’une vie qui s’éteint, d’une existence perdue.

L’émotion l’étreignant, la contrée inconnue

Il atteint, apaisé, traversant la rivière.

 

L’esprit enivré par les douceurs éternelles,

Il renaît à la vie, oubliant ses douleurs

Qu’un paradis nouveau aspire de ses senteurs.

Il s’évade enfin dans ses rêves intemporels.

 

                                                    DKA

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 23:00

Tranchée inondée,

Terre et garance,

Ensanglantée de corps

Et d’âmes,

Un poilu se meurt.

 

                     DKA

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 22:58

Tristesse et solitude,

Entre les serres avides

D’une mélopée déprédatrice,

Ma vie, immolant…

Pancrace sanguinolent

Au final putride…

 

                       DKA

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 19:52

Par un matin chagrin que le ciel oppressait,

Elle s’en alla heureuse à travers le crachin,

Espérant un regard qui changerait son destin,

Ivre des sensations que son esprit enfantait.

Elle a offert son corps, déniant le futur ;

Dans des bras pervertis, elle s’est abandonnée,

Omettant les étreintes qu’elle avait tant aimées

Pour se vautrer sereine dans une autre luxure.

Elle a ouvert une voie que la morale proscrit.

Dans les draps de la honte, elle salit son histoire,

Accueillant en son ventre, un immonde poignard

Qui signe de son venin et l’emporte dans un cri !

Elle s’unit à l’orgasme dans un renoncement,

Dédaignant des pensées qui gâcheraient son plaisir.

Alanguie dans la soie sans aucun repentir,

Elle dégusta, assouvie, cet accouplement.

L’amour en péril, pour un instant d’abandon,

Résonne, infect, au rythme de ses gémissements

Sur une allée tracée par d’horribles tourments,

Lui rappelant toujours cette odieuse trahison.

 

                                                              DKA

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 19:49

Dans les frimas grisâtres de Charente,

Salée, une larme s’écoule de ton œil.

De ton maître, la fragrance qui te hante,

Emplie, sournoise, la petite ville en deuil.

 

Dès le matin, les appels du tocsin,

Solennellement, emplissent la campagne,

Inscrivant une ultime ligne au destin

De ton ami que la foule accompagne.

 

Tremblant, sur le marbre de sa porte,

Dans la myopie bleutée de ton regard,

La tristesse, qui t’étreint, est trop forte,

Voyant passer lentement le corbillard.

 

Dédaigneux, les hommes t’ont interdit,

De l’édifice religieux, l’entrée,

Bafouant, sous l’averse, ton envie

D’une dernière fois, le vénérer.

 

De la tristesse de tes aboiements,

Nostalgique, son éloge funèbre,

Tu déclames fièrement ;

Le cœur tourné vers les ténèbres.

 

                                        DKA

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