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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 23:23

Rauque est le souffle

De l’homme brisé,

Enchainé à son frère

De couleur. Maudis…

Regards méprisants

Sur ton visage émacié,

La noblesse coloniale,

Sur son rouge piédestal,

S’enrichit de ta douleur.

Sang à la terre mêlée,

S’écoule, presque sirupeux,

De tes chevilles tailladées

Par la ferraille ignoble.

Ton espoir s’immole

Dans la pénombre,

Ultimes secondes,

Du couloir étroit

De la porte

Du non retour.

 

                         DKA

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 08:50

Un jour, peut-être, la vie t’éloignera de moi

Et si je ne peux, une dernière fois, t’embrasser,

Prendre ta main et, contre mon cœur, la serrer,

Alors suis ton destin en glorifiant nos joies.

 

Les larmes, par un soir sans lune, viendront à couler

Sur le sentier que tu emprunteras pour t’enfuir,

Enfouissant profondément tous nos souvenirs

Dans les méandres obscurs d’une mémoire torturée.

 

Tu te souviendras combien je t’ai adoré,

Combien chaque lendemain fut pour nous une chance ;

Ces instants de tendresse au-delà de l’enfance

Que tu acceptas quelque fois de partager.

 

Tu poursuivras ton chemin sans te retourner,

Oubliant les sanglots d’une existence perdue

Dont la nature ingrate a volé les vertus,

Dans la solitude de nos meilleures années.

 

Un jour, peut-être, la vie t’éloignera de moi,

Laissant à l’abandon sur un Sépulcre vieilli,

Dans un papier d’argent, quelques roses flétries

Flirtant au gré des vents sur nos derniers émois.

 

                                                                DKA

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 10:06

Contre l’écorce d’un chêne centenaire, appuyé,

Dans la douceur d’une soirée de printemps, j’ai rêvé

Que chutaient brutalement les fers noirs en Amérique,

Soulageant un peuple opprimé des affres idéologiques ;

J’ai rêvé que nul ne serait, par la haine, guidé.

 

Etendu sous la magnificence d’un ciel étoilé,

Dans l’herbe aux senteurs enivrantes, j’ai rêvé

Que le shamal soufflait sur les rives de l’Islam,

Abolissant l’obscène déchéance de la femme ;

J’ai rêvé que, d’un geste, elle offrait son visage dévoilé.

 

Face à la splendeur éternelle des monts de Judée,

Hypnotisé par la précieuse Jérusalem, j’ai rêvé

Que, demain, nos frères d’Israël et de Palestine

Fraterniseraient sous les cieux de la terre divine ;

J’ai rêvé qu’une colombe pacifiait l’immuable cité.

 

                                                        DKA

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 21:25

A défaut de n'être, que par la vie, déçu,

Je serai, au coeur des enfers, un ange déchu...

 

                                                   DKA

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 20:52

Muet

 Dans sa douleur

 De n’avoir su chérir,

Cet ange de douceur

 Dans cette vie obscure

Drapée d’un voile diaphane

 Aux reflets mélancoliques,

Son cœur énamouré

 N’aspire qu’à périr.

 

                        DKA

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 20:49

Je ne suis plus que la brise légère

Qui, au gré de ses envies,

Se perd dans tes mèches folles ;

Un ruisseau, au cours tumultueux,

Ru serpentant dans la vallée

De tes larmes les plus douces ;

L’étoile au firmament de ton ciel

Qui, au milieu de tes nuits, brillera

Pour te guider vers ton bonheur.

 

Je ne suis plus qu’une déferlante,

Sur les falaises de la déraison,

Qui se brise dans un grondement ;

Une bruine de printemps,

Infimes attentions alanguies,

Qui frôle sans pudeur ton visage ;

Une senteur océane enivrante

Qui enlace ton passé en détresse,

Se perdant dans les abysses de ton âme.

 

Je ne suis plus qu’un regard perdu

Au centre des brumes oppressantes

D’un amour qui se refuse à ma vie ;

Les mains tremblantes et orphelines

De ta peau aux reflets nacrés,

De ton corps, aux caresses, abandonné ;

Une plaie purulente, insondable,

Saignant mille larmes, mille maux,

Un corps meurtri, inerte et sans vie.

 

Je ne suis plus… rien.

 

                                            DKA

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 08:48

A *

Douceur d'une nuit provençale,

Nos peaux luisantes et frémissantes

S'apprivoisent sous le ciel scintillant;

Espace-temps sans pudeur

Où se perdent murmures et frôlements.

Lueur déchirant la noirceur du ciel,

Nos mains, sous l'astre lunaire, se mêlent,

Nos lèvres humides qui s'attirent

Se frôlent timidement et s'éloignent pudiquement…

Soubresauts de désir jusqu'alors inavoué,

Exaltation du baiser naissant, espéré,

L'oxygène embrase nos pupilles dilatées,

Nos cœurs en fusion, à l'unisson, s'harmonisent,

Niant, dans un soupir, sous le dais de nos espoirs,

Les blessures et les peurs d'un passé assassin.

Le fil du temps se rompt, implacable,

Et nos âmes enivrées s'envolent vers l'ultime paradis,

Délaissant, sereines, nos corps dénudés

Au cœur d'une pénombre enveloppante.

Eternité d'une seconde atemporelle de vie,

Où nos regards d'adolescents énamourés,

Dans une larme de cristal incandescent,

Se noient, instantanément, dans l'abyssale passion.

Offrande charnelle à Ishtar, déesse guerrière,

De nos deux corps inassouvis qui s'abandonnent

Dans un renoncement devenant extase virginale.

 

                                                                    DKA

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 08:42

Ultime soirée aux lueurs exsangues,

Tortueux raidillon vers le nocher des enfers ;

Mes pas, vers un destin moribond,

Me guident sur les rives du Styx.

 

Achéron aux eaux tumultueuses

Et aux nébuleuses brumes,

S’enivrant  du peu de vitalité qu’il me reste,

Inhale les utopies de mon âme suppliciée.

 

Oboles offertes au fils d’Erèbe et de Nyx,

Appareille, silencieusement  l’embarcation,

Fendant l’opacité des funestes flots,

Vers les berges de la vallée sans vie.

 

Reflets pernicieux obscurcissant le crépuscule,

Tel linceul diaphane affaiblissant l’étincelle céleste,

Mon cœur, parmi les lémures, n'aspire qu'à l’exil,

Emportant, en son sein, l’éclat de ton amour.

 

                                                   DKA

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 19:18

Parcourir ensemble la Terre

Et ses pays lointains,

Naviguer sur les mers,

Aux côtés des dauphins.

Partager les errements

De l'impétueux aquilon,

Au gré des océans

Et des plaines fertiles d'Onon.

Redécouvrir nos sentiments,

Renaître pas après pas;

Compatir au dénuement

De la tribu Himba.

Ecouter les soutras

D'un bonze tibétain,

Recueillir dans nos bras

Des orphelins roumains.

Rêver de t'offrir les mystères

Et l'amour de mon cœur;

Et à Ivalo en hiver,

S'aimer pendant des heures.

Admirer les gracieuses gazelles,

Subjugués par le griot;

Flâner un soir à Boguel

Et ses parfums locaux.

Accepter, de la vie, une trêve,

Ne plus lâcher ta main

Et que vivent nos rêves…

Si tel est notre destin.

 

                              DKA

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 19:16

Immoler l’envie

De suivre le chemin tracé,

De m’appesantir sur cette vie.

Regard voilé, fuyant,

Qui rejette ces images

De bonheur abject.

Rompre avec la réalité,

Fuir en cédant, enfin,

A l’ultime tentation.

Vide obsédant,

Falaise abrupte du Larzac ;

Un pas vers le néant.

 

                      DKA

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