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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 00:43

Une toile d’araignée obstruait le passage

D’une porte noircie que le temps façonnait,

Et les vitres ternies que le soleil frappait,

Annihilaient la vision du plus beau paysage.

 

Les rues, devenues calmes, de ce village perdu,

Résonnent, à mes oreilles, de ces rires enjoués

Que nous poussions parfois au milieu de l’été ;

Insouciantes journées que nous ne retrouverons plus.

 

Une source est tarie au milieu de ce bourg,

Rendez-vous du passé ; des instants de passion

Qu’une époque trop amère fusilla sans raison,

Brisant à tout jamais les prémices de l’amour.

 

Arpentant lentement le chemin des cyprès,

Mon esprit est guidé vers la dernière demeure

De souvenirs d’avant-hier, les saisons du bonheur

Où enfants innocents, la vie nous a forgés.

 

Comme un oiseau, mon âme a survolé le mur ;

Au milieu de ce marbre et des croix trop usées,

Le gravier a réveillé les âmes oubliées

D’adolescents dont je percevais le murmure.

 

L’enfance s’en est allée depuis bien des années,

Engloutissant avec elle les souvenirs jaunis

D’un monde d’autrefois où nous étions unis,

Mains à mains, cœurs à cœurs, vers notre destinée.

 

                                                                    DKA

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 23:30

Mains unies pour la dernière fois,

Sentir, peu à peu, au fond de moi,

La chaleur déserter son corps.

 

Partager juste un instant,

Une seconde atemporel,

La lâcheté des au-revoir.

 

Ses mots dans un sanglot,

Mélopée de nos chimères,

Ultime don de sa vie.

 

Visage soudainement plus pâle,

La virginité du suaire,

L’expression déjà se fige.

 

Son regard qui se voile,

Ses doigts qui se crispent,

Mon âme qui se dévoile.

 

Une étoile s’est éteinte,

Dans le sang, dans les larmes

D’un homme et d’un innocent.

 

                                    KA'd

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 23:26

 

Je me souviens d’un matin où l’air était glacial,

Le froid couvrant les vignes d’un manteau hivernal.

Un bourdon, éloigné, éructait triomphal

La fin de nos plaisirs, des douceurs estivales.

 

Je me souviens d’un jour où le soleil brillait,

Par ses rayons, la vie d’un village renaissait ;

L’espoir de l’été proche, la tristesse, éteignait

Et les rires des enfants, dans les rues, résonnaient.

 

Je me souviens d’un soir où soufflait le mistral,

Balayant les nuages d’un geste magistral ;

Vivant leurs dernières heures par ce temps automnal,

Abritées sous les feuilles, s’étaient tues les cigales.

 

Je me souviens d’une nuit où ton corps me parlait,

Ravivant la vigueur d’une âme qui se mourrait

Et chaque secondes, les caresses que tu inventais,

Sublimaient l’amour que ta présence m’inspirait.

 

Je me souviens d’un monde où je vivais heureux,

Sur des chemins d’espoir mon cœur était en feu ;

Parcourant la campagne d’un pays merveilleux,

J’aspirais enfin… à la vie des amoureux.

 

                                                               KA'd

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 21:15

Petite fille de Mésopotamie,

Dans les ruines, perdue, tu scrutes l’horizon,

Ton regard enfantin est moribond

Depuis le jour où ta mère est partie.

 

Petite fille, princesse du désert,

Dans ta cité détruite par la folie,

Des hommes t’imposent une nouvelle vie,

Isolée de tes amis de naguère.

 

Petite fille, le cœur tourné vers moi,

Tu cherches dans mes yeux l’ultime compassion

D’un occident niant toutes vos passions.

Jamais la guerre ne détruira ta foi.

 

Petite fille, ne perds jamais espoir,

L’amour d’un cœur appartient à l’avenir

Et Bagdad, demain, te verra grandir.

Tes souffrances renforceront votre histoire.

 

Petite fille, un jour prochain viendra

Où l’irakien saisira l’étendard,

Se redressant face aux assauts barbares ;

Et ta mère, dans ton cœur, demeurera.

 

                                                    KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 18:33

Mélopée éthérée susurre à mon cœur,

Résonne mélodie enchanteresse

Aux creux de mes oreilles.

 

Peau à la tiédeur enivrante,

Brasier dévorant mes entrailles,

Indélébiles stigmates

De mon âme suppliciée.

 

Rêve ma main posée sur son visage,

Pudique effleurement de sa joue empourprée.

 

Tendresse dévoilée de mes lèvres sur sa peau,

Zéphyr langoureux qui épouse ses formes,

Frissons de désirs habillant ses instants.

 

Humidité d'un regard troublé,

Larmes salées aux saveurs les plus douces,

Perles d'amour, sur son corps, dérivant.

 

Désavouer, nos mains soudées, notre timidité,

Réapprendre, dans un souffle, la vie,

Union de l'abandon et de la passion.

 

Je l'aime !

 

                                                   KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 18:27

Une rosée bienfaisante,

Par un matin d’été,

Eveille de sa pureté

Des senteurs vivifiantes.

 

Le village provençal,

Par le soleil baigné,

Emerge de la nuitée

Dans un souffle de mistral.

 

Le bourdon centenaire

Du clocher dentelé

Résonne à la volée

Telle une ultime prière.

 

Un quidam s’est perdu

Dans les pensées flétries

D’événements maudits

D’une enfance disparue.

 

                         KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 17:48

Une douce apathie ceignait nos corps alanguis,

Accaparant, d’un souffle indécis, nos visages.

Englobant l’hésitation d’une vie qui s’enfuit,

Ame à ton âme liée, ultime point d’ancrage.

 

Tu me guidais, songeuse, vers des heures meilleures,

Brisant ta vie gracile pour combattre ma mort.

Inégal pugilat dont le brouillard voyeur

Inhalait l’énergie et te donnerait tort.

 

Les arômes de tanin, par la brise, transportés

Insufflaient un espoir à mon âme engourdie :

Avenir naissant par ton agonie exprimée.

 

Amoureuse, tu avais fais le don de ta vie ;

Ultime preuve d’une passion qu’il me faudrait chérir.

L’éclat de tes yeux sera mon plus beau souvenir.

 

                                                                      KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 17:44

Onde lacrymale flirtant au gré de ma joue,

Tel tranchant de la rapière,

Ame solitaire décapitée ;

Allégresse et tristesse,

Vie et agonie.

 

Larme, niant ma carapace,

Disparait dans l’antre secret,

Humidifie la sécheresse de mon cœur

Où renaîtra pour l’éternité

La suavité de ton Amour.

 

Et demain vivra.

 

                           KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 17:39

S’il me faut,

      Comme offrande de mon amour,

Dans une inspiration devenue saccadée,

      Pour soustraire de ton âme

Ce fardeau oppressant,

      Offrir dans un legs ultime,

Au tranchant morbide de la rapière,

      Mon cœur résolu

A ne battre que pour toi,

      J’accepterai l’ordalie

Implacable du destin,

      Lacérant de ses griffes

Cette partie de mes entrailles

      Et, se reflétera

Au fond de mon regard

      Ton visage apaisé,

Affranchi de ces maux ravageurs.

 

                                   KA'd

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 12:20

Interminable est l’absence

Lorsque solitaires sont mes jours ;

De l’éclat hypnotique de ton regard,

Je suis le captif sans défense,

Heureux de voguer

Sur les flots limpides

De ta tendresse.

 

Absence cruelle,

Mesquine maraude de mon bonheur,

Qui emporte avec elle

Ces secondes à jamais perdues ;

Eternels instants

Où nos vies se mêlent

Dans le soupir haletant

De nos rêves exhalés.

 

Le crépuscule salvateur,

S’emparant de ma tristesse,

Dépose au pied de ma narcose quotidienne

Des songes mirifiques

Aux arabesques bleutées.

 

L’aurore, de son souffle maternel,

Fait renaitre les palpitations

De mon cœur envoûté,

M’offrant pour une journée de plus,

Un peu de toi… Seulement de toi.

 

                                         KA'd

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