Allongé sous un drap, je crois encore rêver,
A ces instants maudits où je vivais sans toi,
Caressant ton absence, oubliant mes émois,
A ces senteurs charnelles impossibles à humer.
Ton regard vivifiant s’efface de l’histoire
D’un vieillard amoureux dont la mèche s’éclaircit,
Par l’usure du temps et l’attente d’une folie,
Lâchement assassinée d’un refus péremptoire.
Tes cheveux virevoltants, par un souffle de vie
Animant mes pensées durant ces derniers jours,
S’évadent des souvenirs, tel un parfum d’amour
Désertant l’existence d’un homme que l’on bannit.
La pulpe de tes doigts a aimé mon visage,
Pour la dernière fois, mon âme, tu as frôlé,
Refermant notre passion par un chaste baiser ;
Le cœur léger, je pars pour un ultime voyage.
DKA